J’arrive à moins d’une semaine de mon départ de la Casamance et je commence mes dernières fois. Hier je suis allée à la plage avec les enfants pour la dernière fois et j’ai été prise de sanglots. Regarder leurs sourires et mesurer combien ils vont me manquer, les voir jouer ensemble et me faire des câlins avait un terrible goût péremptoire. Alors oui, je profite, je me nourris de chaque instant ici. Je ne veux plus dormir de peur de perdre des instants de vie avec ce peuple formidable.
Et je ne veux plus rentrer.
J’aime ce pays de partage, j’aime cette Afrique qui fonctionne au ralenti, j’aime cette chaleur écrasante et ces Sénégalais qui mettent un pull quand il fait 24 degrés parce que pour eux, il fait froid. Je vis pieds nus, je mange des choses délicieuses et bonnes pour mon corps. Je voulais trouver de l’humanité, du partage, de la fraternité en venant ici. C’est chose faite, je suis en train de prendre une grosse claque d’humanisme dans la gueule. Mais je n’ai pas encore eu ma dose.
Je ne fais qu’entrevoir toutes les possibilités que l’Afrique offre, je ne suis qu’aux balbutiements de la leçon de vie que je suis en train de recevoir. Sincèrement, depuis que je suis arrivée, je réapprends à vivre. J’ai eu un temps d’adaptation et maintenant que je m’imprègne de cette mentalité qui me sied à merveille, je dois déjà les quitter. Je n’ai pas le recul et la sérénité pour être philosophe face à ma situation, je suis seulement triste de mettre un terme à cette aventure merveilleuse que je vis.






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