Un sourire.

Symbole d’espérance, il est souvent la clé pour ouvrir la porte de la communication et de l’échange, pour débuter un voyage qui peut prendre une infinité de formes, de sens, de directions, de significations. Offrir un sourire c’est laisser s’entrouvrir une brèche de l’âme, c’est donner à celui qui reçoit une part de soi-même, c’est baisser sa garde et lui laisser l’espoir de gagner sa confiance. Sourire sincèrement c’est presque directement donner sa confiance. Tendre la main, dire « oui », « je crois en toi », « je t’aime »… Le sourire donne force, chaleur, humanité, sens à chaque mot, il appuie les sentiments et leur fait prendre forme. Il est la matérialisation d’une émotion, la concrétisation d’une multitude de petites pensées, l’issue équidistante d’un magma produit par le cerveau et le cœur, l’aboutissement de la rencontre entre l’âme et le corps. Sourire me semble être l’acte le plus innocent de la terre, le plus noble, le plus désintéressé. Mais il est aussi naïf, parfois chargé d’attentes, confiant mais surtout, surtout rempli d’espoir. Sourire c’est croire en sa force, c’est avoir foi en l’humanité. C’est un peu comme dire « tu peux marcher sur mon cœur car mon cœur est à tes pieds, prends en soin. »

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Alors comment expliquer justement qu’il soit si simple de tout cacher derrière un sourire? Comment peut-il être une telle porte sur l’âme et ne rien laisser transparaître pour autant?

Sourire rassure, calme, apaise, apprivoise même. « Tout va bien » avec un sourire écarte toute hypothèse du contraire. Si Les possibilités de persuasion d’un sourire ne sont pas infinies alors elles s’en rapprochent sérieusement. Je me demande si on peut parler d’hypocrisie lorsqu’il s’agit de ne pas tourmenter, si c’est en guise de protection que l’on sourit. Des larmes attristent, inquiètent, gênent, préoccupent, troublent. Un sourire semble finalement la réponse la plus appropriée pour rester digne, pour ne pas perdre la face, pour ne pas se dévoiler trop non plus. Mais aussi pour ne pas devenir un vulgaire château de cartes qui s’effondrerait au premier courant d’air, pour ne pas être un mot sur le sable que la moindre vague effacerait. Oui un sourire c’est fort, c’est inébranlable.

 

Je suis un sourire.

2 commentaires sur “Un sourire.

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